#laineslocales- lien entre l'élevage des moutons et la qualité de leur laine

La campagne autour des laines locales continue pour vous parler du lien entre l’élevage des moutons et la qualité de leur laine.

Ou pourquoi vous ne verrez plus vos vêtements pareil…il y a tant de subtilités avec les matières vivantes !

Chaque race de mouton possède des caractéristiques lainières qui lui sont propres (ça, c’est la génétique, mais nous y reviendront).

Pour chaque brebis, la qualité de la fibre qu’elle produit va être influencée par le climat, l’alimentation et le mode d’élevage. Par exemple, pendant la période de gestation ou de lactation, la brebis va consacrer toute son énergie à son petit, moins à sa laine qui peut devenir cassante. Ou encore, une laine tondue au printemps sur le dos de bêtes qui ont passé l’hiver dehors aura tendance à être plus propre qu’une laine qui a passé l’hiver en bergerie et qui aura accumulé les graines de foin et les pailles qu’il faudra éliminer par la suite.

Ces choix d’élevage sont bien sûr conditionnés par la région dans laquelle on se trouve, son relief, son climat, ses traditions… ce qui explique la grande diversité des laines françaises et européennes !

.

Mais les critères d’une laine de qualité ne s’arrêtent pas là.

Lors de la tonte, les brebis couvertes d’une jolie laine doivent être tondues dans de bonnes conditions : une laine sèche (le troupeau rentré avant la pluie), une bergerie bien propre et protégée des pailles (une grande bâche et un balais passé régulièrement sont une bonne base), des tondeurs et tonderesses appliqués.ées, et des petites mains pour ramasser les toisons soigneusement.

Cela fait souvent du monde sur un chantier de tonte, mais l’ambiance n’en est que plus festive .

.

Ensuite interviennent les critères de tri des toisons qui doivent être adaptés à l’usage prévu de la laine (par exemple, de la longueur pour du fil à tricoter VS du gonflant pour les couettes et les matelas), et bien sûr, de bonnes conditions de stockage à l’abri de l’humidité en attendant le lavage.

.

En bref, produire une laine de qualité demande une réelle concertation à la croisée entre plusieurs métiers, ce qui en fait une aventure humaine (et technique) passionnante dont l’apprentissage est constant.

credit photo Pauline Sosjka

Article écrit par Laines Paysanes